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mardi 26 novembre 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 88



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 88
Juillet, août et septembre 1801


Juillet, aoust et septembre 1801
[Page 91]

Prix des denrées : froment 23£ ; seigle vendu 16£ ; orge 12£ ; vin vendu 6£

"...ma femme s’est accouchée fort heureusement d’une fille..."

1- Je me suis arrangé à l’amiable avec Parriou au sujet des rentes qu’il avait remboursées en assignats ; je lui ai fait remise des arrérages et il m’a passé un titre nouvel, et il continuera dès cette année le payement ainsi que ses copaginaires.

2- J’ai vendu aux Parisiens 20 tonneaux de mon vin de St Cirgues à raison de 6£ le pot, sous un billet du cen Colin de Châteldon, payable au 1er vendémiaire.

3- J’ai fait faire aux Fourcaux, le long de la vigne que j’ai vendu, un mur à chaux et sable qui n’est point achevé. Les maçons ont pris la pierre dans la vigne, et je le leur paye à raison de 55 s la toise. j’ai fait aussi faire le mur le long du chemin joignant le verger du pont à 38 s la toise ; il y en a 36 toises.

4- J’ai fait faire à Varvasse et Noyers plusieurs réparations : à Varvasse, des commodités et un pigeonnier par-dessus, des cases à bouteilles dans le petit caveau, des pillers [sic] pour mettre un clairevoie le long du petit parterre, des bancs et des tonnes dans le jardin, blanchir à neuf le salon à manger, rougir la chambre au-dessus, fait faire un placard dans l’autre ; à Noyers, un … [illisible] réparé et repris la partie avancée de la maison, changé l’escalier dans l’angle, fait étables pour les veaux et pour les cochons, poulailler au-dessus, et communication avec la grande chambre. J’ai employé 50 journées de Martin, 120 de maçons, 47 de manœuvres, 20 de menuisiers, 18 de charpentiers.

5- J’ai passé bail pour neuf ans avec Chirol le charron du verger de Proulhat aux mêmes conditions que le précédent bail, et moyennant 75£.

6- J’ai passé bail pour dix-huit ans de ma vigne de Noyers à Jean Brun, Antoine Bost, Antoine Randane, Pierre, Gilbert et Jean Bourbon frères, pour deux lods, et Etienne Berthet pour le cinquième lods de l’ancienne vigne, telle qu’ils l’ont joui, à la charge de l’arracher en entier pendant les neuf premières années qui commencent au 1er frimaire an 9. Ils payeront pour cette portion la somme de 115£ et sept paillassées de raisins, plus les dix œuvres jouies par les Galabrut sont affermées à Pierre et Michel Bourbon pour le même temps, mais à dater du 1er vendémiaire an onze, et aussi à moitié fruits, plus aux mêmes quatre œuvres à prendre sur vingt cinq sur la grande terre, le surplus devant être joui par quart par Jean Brun, Etienne Berthet, Gilbert Bourbon, Jean Bourbon et Antoine Randanne, en payant pour le tout trente sols par œuvre, payables au 1er germinal de chaque année, et quatre paillassées de raisins, à la charge d’enlever le tertre qui se trouvera au bas de lad. vigne et de le porter en haut, comme aussi de bêcher après l’arrachement en jouissant par eux d’une année de même récolte, et de laisser en fin de bail le tout dûment échalassé.

7- J’ai fait fermer à Clermont cette année en tout 67 bacholées de vendanges, dont 39 à ma sœur et 28 à moi, de manière qu’en me payant 30£ ma sœur aura les trois cinquièmes du vin et moi les deux cinquièmes. J’ai fait à St Cirgues environ cinq cents pots de vin.

8- J’ai convenu avec Bareau maréchal de mettre à l’année mon cheval blanc pour le ferrage à dater du 1er décembre 1801. Le cheval de St Cirgues sera à la croche.

9- Le huit juillet à quatre heures du matin ma femme s’est accouchée fort heureusement d’une fille qui a été baptisée le même jour sous le nom de Marie Claudine. Le parrain a été Mr Paul Chardon mon oncle, Dominique Charon mon beau-frère l’ayant tenu en son absence ; la marraine Mde Marie Claudine Champflour, ma belle-mère.



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