Actualités


mardi 3 septembre 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 76



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 76
Novembre et Décembre 1799


Novembre et Décembre 1799
[Page 79]

Prix des denrées : froment 19£ ; seigle 11£ 10s ; vin nouveau 2£ 5s

"J’ai fait venir d’Orléans, pour planter à Noyers, quatre douzaines de poiriés..."

1- J’ai fait venir d’Orléans, pour planter à Noyers, quatre douzaines de poiriés [sic], soit espaliers soit à mi-tige, et une douzaine de pêchers espaliers. Les poiriers sont à raison de huit et douze sols, et les pêchers quinze sols ; il m’a coûté 2 sols et demi par pied d’arbre pour le port. Voici l’ordre dans lequel sont plantés les mi-tiges en partant dans le haut de la terre du midy au nord et en faisant le tour : n° 1er Cadillac, 2. Colmar, 3. … [en blanc], 4. … [en blanc], 5. Colmar, 6. Chaumontel, 7. Virgouluise, 8. Colmar, 9. Chaumontel, 10. Bon chrétien d’hyver, 11. Bergamotte de Pâques, 12. Échasserie, 13. Échasserie, 14. Bergamotte de Pâques, 15. Bon chrétien, 16. Poire de livre, 17. Épine d’hyver, 18. Virgouluise, 19. Poire de livre, 20. Échasserie, 21. Virgouluise, 22. Bon chrétien. Les pêchers, en allant de nuit à jour : 1. Madelaine blanche, 2. Pavie de pompone, 3. Téton de Vénus, 4. Belle de Vitry, 5. Madelaine rouge, 6. Pêche jaune, 7. Pourprée hâtive, 8. Brugnon violet, 9. Grosse mignone, 10. Pavie de pompone, 11. et 12. Royale, Pavie jaune ou pêche abricotée. Les poiriers espaliers, de nuit à jour et de bise à midy : 1. Beurré gris, 2. Crasane, 3. Beurré gris, 4. Crasane, 5. Marquise, 6. Vertelongue, 7. Marquise, 8. Vertelongue, 9. Marquise, 10. Vertelongue, 11. Marquise, 12. St G… ?, 13. Doyenné, 14. Beurré gris, 15. Doyenné gris, 16. Beurré gris, 17. Vertelongue, 18. Beurré, 19. … [en blanc].

2- Le 3 décembre à midy, ma femme, après de longues douleurs, s’est accouchée d’une fille, qui a été baptisée le lendemain sous le nom d’Anne Gérardine. Le parrain a été M. Blau, mon beau-père ; la marraine, Anne Favard, ma mère.

3- Le reste de mon verger a été planté en arbres en plein vent : une allée de pomiers et une de poiriers francs ; un poirier dans chaque carreau avec quatre pomiers ; une rangée de pomiers du côté du bois, quinze cerisiers ou amandiers du côté du ruisseau. En tout, environ douze douzaines d’arbres.

4- D’après un arrangement fait avec ma mère, à dater de l’année 1800, je me suis chargé de lever toutes les fermes qu’elle a à Aubière, montantes à la somme de 952£ 10s ; cette somme jointe à celle de 150£, que je dois à ma tante religieuse, et de 40£, que je lui dois pour ma portion de la rente provenante de ma tante Desmarets, fait celle de 1.142£ 10s. Je suis convenu, à raison de ce, de lui payer cent pistoles en deux termes : l’un à Pâques, l’autre à la St-Martin.

5- J’ai fait retailler la martre les arbres de … ? que j’ai fait à Noyers le long du ruisseau ainsi que ceux du bois. Le bois de retail m’a servi à faire une haie morte le long dud. ruisseau ; j’ai fait planter des piquets dans les clairs et entrelasser avec deux doubles rangs de tresses d’ormeau ; le surplus des arbres coupés a été exploiter en bois de corde.

6- J’ai partagé avec mon beau-frère Chardon le bois à brûler qui nous restait à Aubière. Il a eu pour son quart du gros bois qui y reste environ vingt-sept à vingt-huit cordes, et à peu près deux cent cinquante fagots de bois menus estimés à soixante livres. Les portions de ma mère, de ma sœur et la mienne : quatre vingt cordes et sept cent cinquante fagots.




En savoir plus sur le Journal économique de J-B. André > Retour à l’épisode 1


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire