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vendredi 25 janvier 2013

Rue Girard



Histoire des rues d’Aubière

Rue Girard

La rue Girard est sans doute la plus courte rue d’Aubière, située au Massadou entre la place Jean-Jaurès et la rue Nationale. En 1881, elle s'appelait encore la rue du Massadoux.
Elle doit son nom à un maire d’Aubière, Guillaume Girard, premier magistrat de notre ville entre 1800 et 1812. C’est le premier maire à mourir dans l’exercice de ses fonctions.
A cette époque, les maires et les adjoints sont nommés et non pas élus. Les dernières années de sa vie, malade, le notaire et maire, Guillaume Girard, va migrer l’administration municipale en son étude et domicile. Souvent, il oubliera de retranscrire les actes de l’état civil sur les registres ou fera des erreurs sur les prénoms, noms ou sexes de ses administrés. Ses contemporains ne semblent pas lui en avoir gardé rigueur.

Quartier du Massadou sur le cadastre de 1831
La rue Girard traverse aujourd'hui le Massadou entre la rue Nationale et le bief du moulin
(Archives départementales du Puy-de-Dôme)

La veuve Girard convoquée en mairie
Le 26 mars 1812, Mme veuve Girard est invitée à rapporter à la mairie les papiers détenus à son domicile : « Aujourd’hui, 26 mars 1812, nous maire et adjoints de la commune d’Aubière, ayant fait inviter Mme Girard, épouse de Mr deffunt Guillaume Girard, maire d’Aubière, à l’effet de nous faire parvenir à la maison des Secours à domicile d’Aubière (1), servant de mairerie [sic] , tous les registres, papiers et titres qu’elle peut avoir chez elle depuis ou avant le décès de son mari, s’étant faite représenter pour madame Girard, sa mère, qui nous a fait porter deux grandes corbeilles de sapin contenant :
1° une liace [sic] de registres de mariages depuis 1793 jusqu’en 1810 ;
2° des registres des actes de naissances depuis 1793 jusqu’en 1810 ;
3° des registres des actes de mariages et naissances depuis 1760 jusqu’en 1792 ;
4° des actes de décès depuis 1793 ou an 1er jusqu’en 1810 ;
5° des registres de baptêmes et mariages depuis 1730 jusqu’en 1760. Il manque l’année 1753 ;
6° quatre registres de naissances, mariages et décès et publications de 1811 ;
7° plus trois registres doubles de naissances, mariages et décès pour 1812 ;
Enfin, les budgets de 1808, 1809, 1810 et 1811 et douze bandes ou feuilles grandes et petites de parchemin, qu’on nous a dit appartenir aux habitants d’Aubière et les héritiers du sieur André d’Aubière en date de 1416 21 avril (2), et autres titres regardant les habitants et deffunt sieur derolat, et les bottins des loix ainsi que plusieurs lettres ou arrêtés de la Préfecture.
Lui avons délivré duplicata des papiers cy-dessus annoncés sous la réserve de tout autres papiers qui pourraient nous manquer ou de tout droit concernant les comptes de la mairerie, de tout quoi avons dressé le présent procès-verbal à Aubière, ce 26 mars 1812 que nous avons signés. » Ont signé : Voyret, maire, et Foulhouze, adjoint. (3)


Note :
(1) - Maison des Secours : Maison des Sœurs de la Charité. Considérée sous la Révolution comme bien communal, elle a été « réquisitionnée » pour servir de Maison commune. Située, rue de la Rasette, elle fera office de mairie jusqu’en 1868, date de l’achat du « Château » à la famille de Provenchères.
(2) – 1416 21 avril : erreur de date. Il s’agit du 21 avril 1496, date d’une transaction entre les habitants d’Aubière et leur seigneur.
(3) Source : registre des délibérations – Archives communales d’Aubière.

© Cercle Généalogique et Historique d'Aubière (Pierre Bourcheix)




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