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vendredi 28 décembre 2012

Un peu de puériculture [5/5]



Les billets du docteur Kyslaw – 9

Kyslaw, prononcez « qui s’lave ». C’est le pseudonyme que se donnait le bon docteur Casati qui n’avait pas de cabinet médical à Aubière, mais qui était malgré tout soucieux de la santé de ses concitoyens aubiérois et aimait prodiguer des conseils par l’intermédiaire du Bulletin paroissial d’Aubière, dans les années 1908-1913.
Après la publication de plusieurs de ses billets, le docteur Kyslaw en vient à la conclusion...

Aujourd’hui, en guise de conclusion…

En mai 1911, c’était la 1ère dentition, et en juillet 1911 : Conclusion


Que de choses à dire encore sur l’art de soigner les corps ; mais bien que forcément incomplets les quelques conseils passés sur ce sujet dans le Bulletin paroissial d’Aubière, pourront être profitables à beaucoup de jeunes ménages inexpérimentés. S’il pouvait en résulter un peu moins de morbidité infantile et un peu moins d’errements dans la façon d’élever les pauvres mioches si souvent victimes de préjugés invraisemblables, l’auteur de ces notes s’estimerait amplement récompensé.
Rappelez-vous, parents, que c’est un devoir formel pour vous de ne jamais négliger l’hygiène de vos enfants, qu’il est de toute nécessité de vous faire garder par des conseils éclairés toutes les fois que vos enfants sont malades, qu’il ne faut jamais remettre au lendemain pour vous munir de ces conseils ; qu’une entérite mal soignée, devient fatalement tuberculose, qu’une rougeole et plus encore une scarlatine entraînent presque fatalement si on ne les soigne pas convenablement des affections très graves telles que néphrites, albuminurie, lésions du cœur et des principaux viscères qui, 10, 15 ou 20 ans plus tard empoisonneront l’existence, si elles n’entraînent la mort, et que vous en seriez responsables devant Dieu, devant la société et devant vos enfants.
Et, enfin, car le moral ne perd jamais ses droits, rappelez-vous aussi : tout ce qui peut déflorer l’âme et la candeur de vos enfants, retentit défavorablement sur leur santé. Je n’insiste pas sur ce sujet mais cependant qu’il me soit permis d’appeler spécialement l’attention sur les propos tenus parfois devant les enfants ; entourez vos enfants d’une prudence attentive, et n’oubliez jamais ce vieil adage, non suspect de cléricalisme, puisqu’il est du poète latin Juvénal : « maxima debetus puéro reverentia », que rien ne vienne souiller l’innocence des enfants.

Docteur Kyslaw

Paru dans Bulletin paroissial d’Aubière, 1911


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