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vendredi 16 mars 2012

La renommée des sociétés de musique


Les sociétés de musique à Aubière

Festivals et concours

Dès 1880, les harmonies vont mesurer leur talent lors de concours ou festivals musicaux, non seulement dans la région mais bientôt sur tout le territoire national. Elles forgeront ainsi leur renommée.

"La Gauloise" à Alger en 1932
Le Président Antoine Pezant dépose une gerbe

"Les Enfants d'Aubière" à Bône (Algérie) en 1908
 
Les sociétés de musique se produisent aussi au jour de l’An où elles défilent et donnent des aubades à chaque carrefour. On organise aussi des bals de société, chacune à son siège social. Il devient urgent de proposer un lieu public de représentation, et, en 1884, la municipalité décide de faire construire un kiosque à musique, place des Ramacles.

Pour animer les soirées d’hiver, les concerts et les bals ne suffisent bientôt plus. Parmi les musiciens de chaque société, des troupes théâtrales se formèrent, montèrent des pièces et les jouèrent devant leur "public préféré". Cette nouvelle activité prendra de l’ampleur au lendemain de la Grande Guerre. Pour montrer à leurs talentueux époux qu’elles les valaient bien, les dames et leurs filles en firent autant, jouant aussi bien les rôles masculins que féminins : tout est dans l’art du maquillage…
Ces séances théâtrales étaient toujours précédées voire accompagnées par une prestation musicale, qui composait la première partie du spectacle.
Régulièrement aussi les sociétés organisaient pour leurs sociétaires et membres honoraires, des voyages d’agrément de grande qualité, mais rarement sans leurs instruments.

La renommée des deux harmonies aubiéroises va grandissante, et ces dernières recrutent des musiciens dans tout le canton et bien au-delà : Beaumont, Ceyrat, Clermont, Cournon, Pérignat-lès-Sarliève ou Romagnat… Un ou deux jours par semaine, ces musiciens n’hésitent pas, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, à venir à Aubière, le plus souvent à pieds, pour participer aux répétitions, après leur dure journée de labeur. Certains se font surnommés « les musiciens aux doigts verts », de la couleur du sulfate avec lequel ils viennent de traiter leur vigne. Les deux sociétés rassemblent bientôt plus de 120 musiciens, dont 80 à « La Gauloise ».

Groupe théâtral féminin

D’autres composaient des pièces de musique, écrivaient des saynètes ou des chansons, qui souvent obtinrent un grand succès auprès des Aubiérois qui les fredonnaient encore de longues années plus tard.

Groupe théâtral masculin

Comme chaque société de musique a sa clique pour les défilés, chaque société qui se crée a la sienne, comme les pompiers volontaires ou l’Union Fraternelle d’Aubière (U.F.A. gymnastique). Certaines se lanceront aussi dans le théâtre ou le chant choral (comme l’Amicale Laïque, par exemple), donnant à la vie aubiéroise une animation appréciée aussi par toutes les populations des communes environnantes.

La guerre de 1939-1945 aura raison des deux grandes harmonies aubiéroises. Dès la fin de l’année 1945, les anciens de « La Gauloise » et des « Enfants d’Aubière », oubliant leurs dissensions avec le retour à la paix, se réuniront harmonieusement pour former « l’Harmonie d’Aubière ».

Extraits du Cahier n°3 du CGHA – Musique, Théâtre et Chant choral, 2007 (P.B.)

Retour vers « La Gauloise »


Retour vers « Les Enfants d’Aubière »


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