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mardi 20 décembre 2011

Eboulement de cave en 1801

 Faits divers
Éboulement de cave à la Bade
(26 frimaire an X - 17 décembre 1801)

Cet éboulement donne lieu à procès-verbal dressé par maître Girard, notaire à Aubière, pour Guillaume Baile et Guillaume Pignol.

« Aujourd'huy vingt six frimaire An dix de la république Françoise une et indivisible, devant nous, notaire public, ont comparus Guillaume Baile, fils à Martin et Guillaume Pignol, dit Bellevieille, cultivateurs habitant le bourg d'Aubière.
Lesquels ont requis notre transport dans un emplacement de terrein à construire des caves, sis en ce dit bourg, terroir de la Bade, joignant la cave du citoyen Gautier de midy et le verger de Guillaume Noëllet de jour, où étant arrivé entour midy, accompagné de Jean Alligros, maçon, et Jean Bourcheix, cultivateur habitant de ce dit bourg, les remontrants nous ont exposé qu'ils sont propriétaires, avec François Villevaud dit Direnat et Catherine Delonchambon, veuve de Guillaume Roche cultivateur en ce dit lieu, d'un emplacement de terrein propre à creuser des caves, pour lesquelles il existe un escalier commun, dans lequel étant descendus, le dit Baile, l'un des requérants, nous a fait remarquer qu'il avait déjà ébauché sa cave et avait fait une partie de la voûte qui était soutenue par des cindres et bois de bout, suivant les Règles de l'art ; mais que le dit Villevaud et la dite veuve Roche avaient creusé la majeure partie de leur dite cave sans faire de voûte, contre tous les principes, ce qui avait occasionné l'écroulement de leur terrein dont la chute avait fait serpenter l'extrémité de la voûte commune et avait donné une secousse si violente à leur partie de terrein qu'ils étaient exposés à un écroulement total si on n'y remédiait promptement, ce qui les mettait hors d'état de continuer leurs travaux, que les dits Villevaud et veuve Roche devaient d'autant plus s'attendre à cet événement que le terrein sur lequel ils creusaient était en partie transporté depuis peu de tems et n'avait acquis aucune solidité.
En conséquence ils nous ont requis d'en constater la réalité à quoi adhérant, nous avons remarqué avec les dits Aligros et Bourcheix que les cy dessus dénommés ont creusé sur les parties latérales de leur emplacement de terrein, aspect de jour, sur une longueur d'entour dix pieds, que faute par eux d'avoir étayé leur terrain par une voûte cindrée avec supports et bois de bout, le dit terrein s'est écroulé et a fait fendre et serpenter, par sa chute, l'extrémité inférieure de la voûte commune dans toute sa circonférence, sur la longueur d'entour quatre pieds, laquelle ne s'est soutenue et ne soutient encore qu'au moyen de quelque bois de bout ; que dans l'état actuel des choses il est d'impréalabre (sic) de faire reconstruire la dite partie de voûte afin d'en prévenir la chûte et que tous les contendans puissent, en sécurité, continuer leurs opérations.
De tout quoi avons dressé le présent procès-verbal que nous avons signé avec le dit Jean Bourcheix, le dit Aligros et les requérants ont déclaré ne savoir signer de ce enquis, excepté le dit Pignol qui a signé. »

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